Imaginez : demain vous décidez de fermer votre compte courant. Non seulement c’est possible, aucune notification n’est requise, mais cela ne vous coûtera pas un centime. Depuis 2005, la loi interdit aux banques de facturer la clôture des comptes. Heureusement car sinon ça vaudrait toujours le coup.
Imaginez maintenant, évidemment on ne vous le souhaite pas, que vous deviez clôturer le compte d’un proche décédé. Bon, là, ça va coûter cher : environ 200 euros en moyenne, selon notre confrère MoneyVox !
La limite de certains frais bancaires
Une triste histoire a montré la cruauté de ces frais de succession appliqués sans discernement. Un couple, dans la douleur de perdre son fils de 9 ans en 2021, s’est vu facturer 138 euros de frais lors de la clôture du Livret A du petit. Consciente de l’importance de leur geste, la banque a rapidement accepté de les rembourser. Mais le mal, même involontaire, avait déjà été fait.
Cette semaine un nouveau gouvernement va être nommé : il doit limiter ces dépenses ! Même les interdire – c’est ce qu’ils ont fait en Allemagne, donc ça doit être possible. Car en vérité, il n’y a pas moyen de faire jouer la concurrence : vous ne choisissez pas votre banque en fonction de ce qu’il vous en coûtera pour clôturer votre compte après votre décès ! Et lorsque les frais sont perçus, bien sûr, vous n’êtes plus là pour les contester. Résultat : les banques font ce qu’elles veulent et les prix vont de 1 à 6 selon les enseignes, pour un travail identique. Franchement, il y a des limites.
L’avantage des approches numériques
Le problème va aussi plus loin : quand les banques vont-elles nous permettre de profiter des économies qu’elles réalisent grâce au numérique ? La plupart des opérations sont désormais automatisées, sans intervention humaine, et ne coûtent presque rien.
Cependant, ils sont facturés comme avant, quand tout était fait à la main. Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner du succès des banques en ligne, qui vous font payer le plus juste possible.