Les banques font face aux effets de la hausse du taux d’intérêt

La hausse des taux d’intérêt n’a pas que des conséquences positives pour les banques. Les risques existent aussi. Il s’agit notamment des établissements qui gèrent une compagnie d’assurance-vie. Ces derniers sont exposés à l’instabilité des valeurs obligataires et aux difficultés à rémunérer leurs clients. La situation a conduit la Banque centrale européenne (BCE) à être plus vigilante.

La BCE suit de près l’évolution du taux d’intérêt. Son augmentation fragilise les banques rattachées aux filiales d’assurance-vie. Ils font face à une baisse du ratio de solvabilité et à une perte de valeur des actifs obligataires. Ces baisses sont une conséquence directe de la hausse des taux d’intérêt. Dans un tel environnement, la rémunération des clients de l’assurance-vie devient tout aussi complexe. Les marges dont disposent les assureurs sont effectivement réduites. Parfois, ils sont même obligés de puiser dans leurs réserves. En fait, le système garantit la stabilité lorsque le taux d’intérêt baisse.

Les entreprises contraintes de vendre leurs actifs

Comme l’expliquent les professionnels de l’industrie, la rémunération de l’assurance-vie est basée sur des taux décennaux. Un cousin le complète également. Ce système fonctionne bien lorsque les taux baissent. En effet, si l’assureur rachète les obligations à 5%, le client est payé à 4,5% l’année suivante. Le mécanisme pèse sur les assureurs dès que le taux augmente. Ils font alors face à un taux plus élevé que celui en vigueur lors de l’achat au moment du paiement des clients.

Utiliser leurs réserves est la solution qui leur reste dans une telle situation pour pouvoir les rémunérer. Faute des capitaux nécessaires, elles sont contraintes de revendre les actifs dans un contexte qui ne leur est pas favorable. En effet, faute de performances, ils ne peuvent répondre aux attentes des épargnants. Ces derniers peuvent ainsi prendre la décision de quitter l’entreprise qui gère leurs contrats.

Ce contexte économique instable incite la Banque centrale européenne à prendre d’extrêmes précautions. Il est vrai que la hausse des taux d’intérêt permet aux banques de revoir leurs marges. Ils ont également la capacité de revoir les tarifs dans un environnement économique difficile. Ce que les clients peuvent voir lorsqu’ils comparent les banques en ligne. Cependant, les produits d’assurance ne sont pas conservés.

Le ratio de solvabilité est réduit entre 0,5 et 0,8% à partir de 2021

De même, l’attention des autorités financières se porte sur les grands établissements disposant de filiales spécialisées dans l’assurance. De plus, outre les difficultés liées à la rémunération des épargnants, ceux-ci souffrent de la baisse de leur ratio de solvabilité. Il représente les réserves dont dispose une banque et qui lui permettent de gérer un éventuel choc.

Pour l’instant, ils sont loin d’avoir atteint un niveau critique malgré les baisses constatées. Quatre établissements ont perdu entre 50 et 80 points de base durant la période comprise entre décembre 2021 et fin mars 2022. Il s’agit de :

  • BNP Paribas;
  • PBCE ;
  • crédit agricole;
  • Société générale.

Des risques sont également présents pour les actifs obligataires appartenant à des banques rattachées à des compagnies d’assurance. Sa valeur baisse lorsque le taux d’intérêt augmente. Cela peut entraîner des pertes en capital et affecter votre patrimoine.

Selon les experts, les banques sont toujours protégées par des contrats de swap. Elles n’affectent cependant pas ses filiales d’assurance qui peuvent avoir des moins-values ​​latentes. La BCE reste attentive à la situation et surveille de près son niveau de solvabilité. Ceci est d’autant plus utile sachant que l’assurance-vie est l’un des produits d’épargne les plus appréciés des consommateurs. Cette offre place les banques et les assurances dans une situation complexe à laquelle elles sont actuellement confrontées avec la hausse des taux d’intérêt.

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